Calendrier(s) !

 Le numéro du Lien paroissial va nous mener à la fin de l’année liturgique. Après l’Avent et Noël, le Carême et le temps de Pâques, et suite aux 33 dimanche du temps ordinaire, nous vivrons la fin de l’année le dimanche 23 novembre avec la fête du Christ, Roi de l’univers.

 

Chaque groupe humain, chaque religion a sa manière unique d’organiser le temps, qui a une fonction et une signification propres plein d’enseignement si on prend le temps d’en méditer le sens.

 

A une époque où tout parait relatif, hormis celui, subjectif, que chacun lui donne, accueillir le calendrier de l’Eglise est remettre Dieu dans l’équation. Finir l’année en célébrant le Christ Roi, ce n’est pas tant admirer la royauté que rendre à Dieu ce qu’Il a créé et voulu, ce qu’il mène en continuant à l’inonder de sa grâce, ce qu’il accompagne en suscitant notre liberté au milieu des événements de ce monde.

 

Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens sont assez ignorants de leur foi, et ce manque de connaissance peut être à la fois l’occasion d’un émerveillement en apprenant l’intelligence millénaire d’une foi patiemment et rigoureusement construite, et l’admiration d’une Eglise qui a traversé les siècles en s’adaptant aux époques et aux progrès même générés hors d’elle.

 

Le temps marque nos corps, nos coeurs, notre pensée. Si les réseaux sociaux actuels reconnaissent que leur seule limite est le sommeil humain (dixit Tiktok entre autres), nous avons à choisir de vivre en un temps et un lieu donnés, pour y trouver un sens que les nouvelles technologies sont incapables de donner : l’être humain est pétri de sa terre, de son horizon réel, de son langage et de son voisinage. Cette réalité fait que nous avons pris chair quelque part en ce monde. Dieu, lui aussi, a choisi cela : il s’est incarné en un temps et en un lieu pour s’adresser à nous. Fêter cette nouvelle année, c’est enrichir notre temps d’une donnée supplémentaire : Dieu est le maître du Temps et de l’Histoire, qu’il nous donne comme des cadeaux pour les habiter et y déployer nos énergies vitales.

​

Le 30 novembre, étonnons nos amis en leur souhaitant « Bonne année «  !​

​

P. Daniel RIGAUD